Thursday, October 05, 2006

REMARQUES SUR LE CONCEPT D'ART EXPÉRIMENTAL (extrait, 15 octobre 1957)



Remarques sur le concept d’art expérimental (extrait)



L’esprit de casuistique, très développé au moyen-âge, est une autre expression de la même tendance à isoler chaque chose comme une entité particulière. Lui aussi est un effet de l’idéalisme dominant.

J. HUIZINGA, Le Déclin du Moyen-Âge.

Préambule

Ce texte intervient dans une discussion actuellement ouverte parmi les situationnistes à propos de l’expérience, c’est-à-dire sur un sujet qui est au centre de notre action commune. De toutes parts on se réfère à une notion de l’expérimental, qu’il convient de définir plus précisément. Je me défends de toute intention polémique : aucun de nous n’a une doctrine à maintenir, ni des déviations à combattre. Si j’en viens à critiquer vivement une conception soutenue par certains, c’est qu’elle est évidemment, sous la forme qui nous est maintenant proposée, indigne d’être retenue dans le développement de la discussion. Mais je ne préjuge aucunement du talent des auteurs de cette conception, ni des positions sérieuses qu’ils pourraient soutenir ultérieurement. En parlant, pour la commodité de l’exposé, d’une pensée « italo-expérimentale », qui paraît dominante dans la section italienne de l’Internationale situationniste, il va de soi que je n’attaque ni l’Italie comme ensemble de conditions culturelles, ni ces Italiens qui sont nos camarades. L’objet de cette critique sera particulièrement le texte de Walter Olmo « Pour un concept d’expérimentation musicale », présenté à l’I.S. à la fin de septembre 1957, et dont on nous a fait savoir que nos amis d’Italie (en en exceptant Pinot Gallizio qui n’a pas participé à son examen) l’approuvent. Je tiendrai également compte de certaines opinions soutenues au cours de la Conférence de Cosio d’Arroscia, en juillet 1957, dont l’inspiration est analogue.


I


Ce que l’on retient d’abord de l’expression monotone de la pensée italo-expérimentale, c’est qu’elle prétend refuser toute préoccupation valorative, et se réclame d’une objectivité opérative pure sur le modèle de la méthode expérimentale scientifique. Aussitôt apparaît sa première contradiction flagrante.Si l’on met à part quelques recherches sonores, non seulement les productions effectives mais encore les projets des tenants de cette conception se sont bornés jusqu’ici à des réalisations picturales. Dans ce domaine précis, ceux-là mêmes qui rejettent absolument la discussion valorative ne s’interdisent nullement, comme ils ont essayé de le faire croire, une préoccupation de valeur : en effet ils jugent à tout instant que telles ou telles œuvres, plus connues, de la peinture moderne sont misérables, dénuées d’intérêt, et témoignent de la bêtise de leurs auteurs (en quoi ils ont raison) ; mais leurs propres tableaux sont étroitement contemporains de ceux qu’ils semblent considérer comme le produit d’un monde inférieur. On voit ces tableaux avec la même indifférence que l’on voit les autres. On peut évidemment les trouver moins beaux, mais personne parmi nous ne se soucie du goût comme critère. On peut surtout juger qu’ils sont plus « déjà vus », plus prévisibles encore que des tableaux actuellement à la mode à la Galerie Stadler. C’est ici que nous apprenons que la référence préalable à une intention expérimentale, à une « méthode » qui se réduit à une proclamation, a suffi pour tout sauver. C’est le sésame du génie, le répondant de la valeur : il reste le seul, et sa commodité fait que l’on n’en veut pas d’autres.

On voit immédiatement la tournure religieuse de cette pensée, et la mauvaise foi que suppose sa défense. Une sorte de signe de croix, une formule mécanique comme la prière, concilie l’Expérimental à ses fidèles (leurs intentions étant pures, le paradis expérimental est garanti). Par postulat, l’expérimental ne peut donner que de l’imprévu. C’est donc notre esprit qui est mal fait quand l’observation des tableaux en question nous montre à l’évidence combien ils ressemblent au reste de la peinture actuelle, et combien ils se ressemblent tous entre eux (je ne conteste pas les motifs que l’on peut avoir de faire ces tableaux : je dis que tant que l’on n’a rien fait d’autre et que l’on enseigne ex cathedra l’art expérimental, on fait sourire). Mais tout repère historique étant rejeté par l’italo-expérimentalisme, il contestera facilement la réalité de la prévision — qui n’est que lourdement statistique et, comme on pense, les statistiques ont été jetées avec le reste aux ordures du monde réel. Olmo écrit : « Une particularité de l’esprit de l’homme est la statistique et l’analyse. Le poids de ces tendances… empêche le travail vraiment expérimental dans l’art. » (paragraphe 7). Ainsi l’italo-expérimentalisme postule la défaite de l’intelligence, le règne des vérités révélées, la conversion.

Comment en est-on venu là ? Il semble que ce soit en jouant sur l’hostilité qui nous est commune contre le confusionnisme valoratif. Certains affectent de croire que c’est, par exemple, la domination abusive d’impératifs éthiques qui entraînerait la crise de l’art moderne. Ils dénoncent toutes les confusions valoratives, qui sont en effet le pain quotidien des critiques d’art. On les laisse dire parce que ce qu’ils disent est banal, mais vrai. Puis ils en viennent à fuir toute discussion valorative, c’est-à-dire à tout accepter — aussi bien à tout refuser, au gré de leurs intérêts personnels ou de leurs caprices. Puisqu’ils prennent des arguments dans l’époque de l’apparition de la pensée scientifique, et veulent se situer par analogie, on peut dire que la règle de morale provisoire du « Discours de la Méthode » — la soumission — est étendue par eux à la vie entière, tandis que l’on cherche vainement la zone d’application de leur méthode.

Les sophismes ennuient parce que, même s’ils paraissent des nouveautés quand on les apprend à l’école, ils sont des jeux primitifs qui ont bien trop vieilli pour être encore le support d’une réflexion nouvelle. À la suite de quel choix valoratif va-t-on adopter une attitude expérimentale qui contestera toute possibilité de valorisation ? Et à qui fera-t-on croire que la méthode expérimentale scientifique a eu pour but de se délivrer de tout jugement valoratif, et non d’augmenter le pouvoir de l’homme sur la nature ?

La dénonciation par quiconque de toute préoccupation valorative apparaît comme le très simple produit de la peur — plus ou moins justifiée — des jugements de valeurs à propos de son œuvre ou de son comportement. […]


Guy-Ernest DEBORD
Paris, 15 octobre 1957
Document tiré à 17 exemplaires réservés aux membres de l’Internationale situationniste

[Mirella Bandini, L’Esthétique, le Politique. De Cobra à l’Internationale situationniste. 1948-1957Éditions Sulliver/Via Valeriano, Arles, novembre 1998]

________________________________________________________


Sur le sabotage italo-expérimental d’Eristica

Rappelle à Olmo que je traduirai son écrit théorique sur la musique, s’il est fini, dès qu’il me l’enverra.La construction du Tereminofono est en effet une admirable nouvelle. Toutes mes félicitations.
Guy DEBORD, lettre à PINOT-GALLIZIO, 19 juin 1957.

J’apprends que mes fameuses épreuves sont en route vers Cannes, de sorte que je vais les attendre ici jusqu’au milieu de la semaine prochaine.
Guy DEBORD, lettre à Elena et Piero SIMONDO, 3 août 1957.

Le problème le plus urgent est la préparation d’Eristica, au moins de la partie rédactionnelle dont nous avons pris la responsabilité. Si un retard doit se produire, je souhaite qu’il ne vienne pas de notre travail.
1°) J’aimerais recevoir des textes de Cosio le plus vite possible.
[…] J’attends toujours les épreuves à corriger.
Guy DEBORD, lettre à Piero SIMONDO, 22 août 1957.

Je n’ai pas de nouvelles de Simondo, hors une lettre qu’il m’avait adressée le 15 août, et qui ne contenait aucune nouvelle précise. J’ai répondu en demandant de presser l’envoi des manuscrits pour notre prochaine revue. Je n’ai encore rien reçu.
Guy DEBORD, lettre à Asger JORN, 1er septembre 1957.

J’ai aussi des nouvelles de Ralph [Rumney], bref de tout le monde sauf Piero [Simondo], qui ne m’a pas encore envoyé de textes (à ce propos, veux-tu rappeler à Walter Olmo que j’attends son article ?)
Guy DEBORD, lettre à PINOT-GALLIZIO, 2 septembre 1957.

Mais je suis très surpris de n’avoir reçu aucun des textes de Cosio, alors que tous les textes m’avaient été promis pour le 1er septembre, dernier délai — (dans ces conditions je devais achever la maquette de la revue le 15 septembre…).Je n’ai pas reçu davantage une lettre d’explication sur ce retard.
Guy DEBORD, lettre à Asger JORN, 9 septembre 1957.

Je reçois aujourd’hui une lettre de Simondo qui me dit que les traductions sont achevées et que je recevrai bientôt tous les textes qui ne sont pas encore tapés.Étant donné ce retard considérable, je pense que l’impression d’Eristica ne pourra pas se faire selon le plan prévu : je ne sais si Ralph est encore à Londres, ou à Venise, mais il ne sera certainement plus en Italie au mois d’octobre.
Guy DEBORD, lettre à Asger JORN, 19 septembre 1957.

Je crois aussi que nous devons établir à Paris un nouveau plan pour notre activité éditoriale, et le réaliser au plus vite avant cette rencontre Gropius-Read-Ulm qui peut être sensationnelle. Toutes les circonstances sont favorables. Le principal danger pour nous, en ce moment, c’est le retard.
Guy DEBORD, lettre à Asger JORN, 24 septembre 1957.

En dehors de tout problème d’argent, la parution d’Eristica ne peut être envisagée pour le moment à cause de l’insuffisance des Italiens dans le travail rédactionnel dont ils s’étaient chargés.
Guy DEBORD, lettre à Ralph RUMNEY, 24 septembre 1957.

C’est seulement avant-hier, 25 septembre, que je reçois l’article sur la musique — et tu m’annonces les autres travaux de Piero [Simondo] pour dans “une dizaine de jours”. Je m’emploierai à les traduire. Mais je te rappelle que d’après le plan dont nous avions convenu à Cosio tous les textes devaient me parvenir le 1er septembre au plus tard, et qu’Eristica devait être imprimée, en partie à Venise (pour les textes en français), et en partie à Alba, entre le 15 et le 30 septembre !J’ai prévenu Asger [Jorn] et Ralph [Rumney] — qui avaient pris à leur charge l’édition — de l’absence des textes, et je ne sais à quelle époque ultérieure ils remettront cette affaire.
Guy DEBORD, lettre à Walter OLMO, 27 septembre 1957.

Voici une traduction de ton texte, et la critique qu’il nécessite malheureusement.Pour éviter, autant que possible, la confusion — je précise :
1° — Ton travail effectif en musique m’intéresse, non par une qualité transcendante qu’il te donnerait, mais à cause des développements plus avancés où tu arriveras certainement en continuant.
2° — Toi-même, dans la faible mesure où ces considérations nous importent, tu me plais bien.
3° — Je refuse absolument les idées “théoriques” générales de ce texte, qui ne sont pas liées à ton travail en musique, et qui ne viennent même pas de toi personnellement.
4° — Je ne te reproche évidemment pas, d’une façon générale, de subir des influences ou d’accepter les idées de quelqu’un. Je te reproche d’avoir accepté, en une circonstance nettement définie, quelques idées qui se trouvent être des sottises.
Guy DEBORD, lettre à Walter OLMO, 18 octobre 1957.

Cependant les pespectives, en elles-mêmes, ne peuvent aucunement valoriser des productions réelles qui prennent naturellement leur sens par rapport à la confusion dominante, et cela y compris dans nos esprits. […] Ou bien d’autres camarades qui ont fait, sur des points précis, des expériences intéressantes, se perdent dans des théories périmées : ainsi W. Olmo qui ne manque pas de bonne volonté pour relier ses recherches sonores aux constructions des ambiances, emploie des formulations si défectueuses dans un texte récemment soumis à l’I.S. (“Pour un concept d’expérimentation musicale”) qu’il a rendu nécessaire une mise au point (Remarques sur le concept d’art expérimental), toute une discussion qui, à mon avis, ne présente même plus le souvenir d’une actualité.
Guy-Ernest DEBORD, « Encore un effort si vous voulez être situationnistes », Potlatch n° 29, 5 novembre 1957

Nous avons toujours été sûrs que tu étais forcément opposé à la métaphysique dont Simondo révèle maintenant les dogmes. Le sabotage, à Cosio, du dernier numéro d’Eristica (pour lequel seul le stupide texte d’Olmo nous a été envoyé — à la fin de septembre — alors que la totalité des articles et des traductions promis devait me parvenir le 1er septembre au plus tard, pour que je les renvoie le 15 septembre à toi à Alba et à Ralph à Venise) et cette façon de démasquer brusquement une pensée complètement réactionnaire sont le même résultat de la peur devant les développements concrets de notre travail ; l’expression d’une volonté d’en rester à un discours sur l’expérience, quand on se sent impuissant pour autre chose. Olmo cependant me semble avoir des capacités d’expérimentation réelles, mais il est victime de sa naïveté sur le plan idéologique. Il est à souhaiter que, lui, sache dans l’avenir renoncer à ces fausses idées reçues, et poursuivre son travail véritable. Tu vas sans doute le revoir bientôt à Alba. Nous te laissons le soin de juger son cas.Asger m’a parlé des événements que tu lui as appris par ta dernière lettre. Voilà notre avis sur les points les plus urgents :1°) Ton adresse doit rester la seule adresse de l’Internationale en Italie.2°) Aucun autre tableau ou document appartenant au Laboratoire expérimental ne peut être réclamé par Simondo (ou Olmo) sous quelque prétexte que ce soit — et surtout pas sous le prétexte d’une publication (d’Eristica ou d’autre chose). Nous ne pouvons plus rien avoir de commun avec des publications que contrôlerait aujourd’hui Simondo. Nos prochaines publications seront décidées par la majorité de nos camarades : nous prévoyons une revue éditée à Paris vers le début de 1958.3°) Toute publication d’une revue, d’un tract, ou même simplement de papier à lettres mentionnant un “Bauhaus de Cosio” entraînerait notre rupture immédiate et définitive avec tous les participants de cette entreprise. Fais-nous parvenir au plus vite tous les documents qui pourraient venir à ta connaissance à ce propos. Guy DEBORD, lettre à PINOT-GALLIZIO, 23 novembre 1957.

As-tu des nouvelles de Cosio ?
Guy DEBORD, lettre à PINOT-GALLIZIO, 27 décembre 1957.

Gallizio combat bravement les Italo-expérimentalistes, qui paraissent foudroyés.
Guy DEBORD, lettre à Ralph RUMNEY, 27 décembre 1957.

À propos d’Olmo : ici, nous avons tous confiance en toi. Je pense que tu as la responsabilité des recherches en Italie, et ton jugement suffit, sans que l’on doive toujours envisager les relations individuelles affectives de chacun avec tous les autres.Je ne tiens pas, personnellement, à ce qu’Olmo ait confiance en moi. Je ne crois pas que cela ait de l’importance, bien que je trouve Olmo très sympathique, et bien que je n’aie évidemment rien fait pour capter ou trahir la confiance d’Olmo — À quoi cela pourrait-il servir ? — Moi, je n’ai aucun besoin de fabriquer des disciples factices pour leur faire soutenir à ma place des idées que je n’oserais pas présenter ouvertement à mes amis. Tout le monde n’emploie pas les curieuses méthodes de Simondo. Mais si toute critique, entre nous, devait être prise comme une offense, cela enlèverait complètement sa valeur à notre approbation, qui serait alors simple politesse.

Enfin, si Olmo a confiance au moins en toi, et si vous faites certains travaux en accord, je trouve cela déjà très bien. Ces petites questions seront normalement dépassées par notre progression réelle.
Guy DEBORD, lettre à PINOT-GALLIZIO, 13 janvier 1958.

Après discussion, je te transmets d’abord notre avis — unanime — à propos d’Olmo.

Nous étions disposés à payer certains de ses enregistrements, et bien entendu à faire connaître le nom de leur auteur, en tenant ces enregistrements pour une simple matière première destinée, avec beaucoup d’autres, à une construction d’ambiance dont l’organisation collective n’a évidemment rien à voir avec Olmo, qui n’est pas situationniste et ne saurait passer pour tel. Nous préférions Olmo à d’autres à cause de ses relations passées avec les conceptions expérimentales du Bauhaus imaginiste, et à cause de l’amitié que tu lui manifestais encore.Mais il est impensable qu’Olmo prétende avoir la direction personnelle de la partie sonore d’une manifestation situationniste (manifestation qui est, par définition, unitaire dans ses moyens et dans ses fins). Outre l’imbécillité pratique de sa prétention — pourquoi ferions-nous connaître quelqu’un qui se flatte d’être en désaccord avec nous, et dont tous les motifs idéologiques de désaccord sont des conneries qui font rire ? — et le caractère bassement arriviste qu’elle révèle, il y a dans tout cela l’aveu définitif qu’Olmo n’a jamais compris théoriquement les problèmes de la recherche moderne, et ce que peut être une construction d’ambiance. Il n’a parlé de musique “ambientale” — un simple mot, comme l’ “anti-stile” pour Baj — que dans le but de se rapprocher de nous ; en réalité, il en est encore à la conception XIXe siècle du compositeur présentant ses œuvres personnelles. Il n’a de perspective qu’à travers la radio, comme la musique concrète, ou l’électronique.De plus, nous devons tenir compte d’un fait qui nous avait échappé : il y a deux ans, à Paris, un jeune homme qui s’appelle Jean-Michel Rankovitch (qui est neveu du maréchal Tito, et un ami de Michèle [Bernstein]) a présenté un spectacle où des ultrasons, inaudibles, provoquaient certains effets psychiques dans le public. Tout le monde sait que cela est plus avancé, dans la voie où se situent nos expériences situationnistes.Donc, nous te demandons d’aviser Olmo que le papier que tu lui as cédé est désormais absolument nul, parce que l’ensemble de l’Internationale situationniste a convenu de rompre les pourparlers avec lui, sur les deux décisions suivantes :1°) Nous n’accepterons jamais aucun élément d’ambiance sonore réalisé par quelqu’un qui a les idées rétrogrades d’Olmo — même si on nous payait pour cela.2°) Nous arrêtons définitivement la discussion avec Olmo, dont le cas est à traiter désormais comme celui de Simondo.
Guy DEBORD, lettre à PINOT-GALLIZIO, 10 février 1958.

1°) Pour Olmo, c’est bien fini comme nous le pensions tous. Mais en plus fou encore (les 2 millions !). Simondo et Olmo sont non seulement des idiots mais des gens répugnants à traiter exactement de la même manière, et cela, nous semble-t-il, jusque dans le détail de la vie quotidienne. À ne plus saluer.

2°) Si tu peux avoir un deuxième Tereminofono, c’est bon (surtout pour écraser l’affreux petit Olmo). Mais ceci n’est pas un point capital. Cependant il serait bon de présenter cette invention de Cocito, comme instrument servant à modifier et organiser la matière première sonore, dans des constructions d’ambiance.
Guy DEBORD, lettre à PINOT-GALLIZIO, 16 février 1958.

La [Deuxième] Conférence [de l’Internationale situationniste réunie à Paris les 25 et 26 janvier 1958] a procédé à l’épuration de la section italienne dans laquelle une fraction avait soutenu des thèses idéalistes et réactionnaires, puis s’était abstenue de toute autocritique après qu’elles eussent été réfutées et condamnées par la majorité. La Conférence a ainsi décidé l’exclusion de W. Olmo, P. Simondo, E. Verrone.
«Deuxième Conférence de l’I.S. », Internationale situationniste, n° 1, juin 1958

0 Comments:

Post a Comment

<< Home