ÉCONOMIQUEMENT FAIBLE (DEBORD, 22 décembre 1954)
Isou, qui depuis son exclusion tire sa subsistance d'une pornographie malhabile (Notre Métier d'amant, à France-Diffusion, 12 rue Yves-Toudic, Paris 10e - catalogues spéciaux contre 4 timbres de 15 francs, si l'on en croit sa publicité), vient de nous consacrer dans une sorte de revue qui se vend aux terrasses des cafés un article très long, et amusant par endroits, intitulé « Le néo-lettrisme ».
Ce petit pamphlet nous accuse principalement d'être des fainéants, « de gagner plus d'argent » que lui - contrairement à beaucoup de nos détracteurs, Isou ne nous révèle pas par quels moyens -, d'être des amis de M. André Breton, de lui avoir ôté son lettrisme de la bouche, d'écrire rarement et brièvement, d'être communistes, de beaucoup d'autres choses encore.
La sénilité précoce éclate dans chaque phrase :
« J'ai réussi à former quelques demi-dieux, avoue notre clown. Certains d'entre eux s'agitent médiocrement ou dangereusement pour eux-mêmes ou pour les autres. Je travaille pour devenir un dieu capable de former des dieux avec qui je ne me disputerai plus. »
Le pauvre gamin attardé n'aura effectivement plus l'occasion de se disputer avec des méchants petits camarades de notre genre :
Il en est tombé au niveau du journal Enjeu, adresse : 22 rue Léon-Jost, Paris 17e.
Guy-Ernest Debord
LA MEILLEURE DES PROPAGANDES
Fidèles à notre habitude de porter directement à la connaissance du public les sottises que l'on imprime à notre propos, nous diffuserons nous-mêmes, au début de janvier, quelques exemplaires du journal Enjeu, dont le texte intégral permettra à nos correspondants de situer l'actuel Isou dans sa juste perspective.
Guy-Ernest DEBORD, « Économiquement faible » ; « La Meilleure des propagandes », Potlatch. Bulletin d'information du groupe français de l'Internationale lettriste, numéro 15, 22 décembre 1954
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